_ Paris

Paris conserve plusieurs traces du XVIe siècle dans son apparence. La plus évidente reste le palais des rois, le Louvre, que les derniers Valois vont habiter avec régularité, rompant ainsi avec les nombreux déménagements de la Cour que les règnes précédents connaissaient. Ce que nous voyons aujourd'hui se compose de plusieurs bâtiments érigés à des époques différentes, depuis le château fort de Philippe Auguste dont on peut encore voir les fondations en sous-sol, jusqu'aux aménagements de Soufflot au XVIIIe siècle.

Au XVIe siècle, Pierre Lescot conduit des travaux qui transforment le Louvre en palais renaissance. Voici un morceau de l'aile qui porte son nom. On reconnaît facilement l'influence italienne par la présence des colonnes corinthiennes dont la finesse donne de la hauteur au bâtiment. Les nombreuses statues à l'antique ornent l'ensemble en encadrant de longues fenêtres qui allègent la construction et apportent de la lumière à l'intérieur. Les commanditaires royaux ne sont pas oubliés.  Ici, le médaillon, tout en haut du fronton, présente un H majuscule qui rappelle Henri II, alors qu'en bas, entre le couple de chaque colonne, ce même H couronné est surmonté d'un double D qui rend honneur à la maîtresse du roi, Diane de Poitiers. Cet amour est chanté par la rencontre régulière du H et d'un croissant de lune (sur la frise du deuxième étage par exemple), puisque cet astre était associé à Rome à la déesse de la chasse, Diane. Le prénom de la maîtresse tisse ainsi un lien entre l'époque moderne et l'autorité de la culture antique.